Au fil de l’Ourcq, le club ville hybride-Grand Paris en visite à Est Ensemble

Dans un territoire marqué par la désindustrialisation, la visite du club ville hybride-Grand Paris sur le territoire d’Est-Ensemble, le long du canal de l’Ourcq, le 13 décembre 2017, était anglée sur la problématique du développement économique.

Que ce soit à Montreuil ou à Bagnolet, en passant par le Pré Saint-Gervais et Bobigny (Seine-Saint-Denis), le mot d’ordre était le même aux yeux de Gérard Cosme, président d’Est Ensemble : « Venir ici, c’est pour nous le témoignage qu’il se passe quelque chose sur notre territoire. » Un territoire qui compte plusieurs fleurons français, tels que Hermès et Chanel à Pantin.

« Venir ici, c’est pour nous le témoignage qu’il se passe quelque chose sur notre territoire », a déclaré le président d’Est Ensemble et maire du Pré Saint-Gervais. © JGP

La visite s’est articulée autour des territoires qui longent le canal de l’Ourcq, désormais stratégique. « Pendant des dizaines d’années, le canal de l’Ourcq était ignoré, et aujourd’hui, avec le travail que nous portons, la question est de savoir comment on fait de ce fil d’eau oublié le cœur d’un projet d’aménagement », a résumé Gérard Cosme. Il s’agit, pour le président d’Est Ensemble, « de créer par l’aménagement, un secteur d’attractivité, et de renforcer, de structurer des filières d’emploi qui sont sur le territoire ».

Centralité de ville

Juché sur le toit de la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole (CCMSA), le vice-président d’Est Ensemble et adjoint romainvillois Jacques Champion a décrypté le paysage. Notamment les villes de Bobigny, de Pantin et de Romainville traversées par les lignes ferroviaires longeant le canal de l’Ourcq.

Le canal de l’Ourcq vu du toit de la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole (CCMSA). ©Jgp

Des grues à l’horizon. © Jgp

Non loin du canal, le faisceau ferroviaire. ©JGP

Les grues en nombre témoignent des mutations en cours. « Ce que l’on veut construire, c’est de la diversité, donc de l’économie, de l’habitat, de l’attractivité et bien entendu des espaces de respiration », a fait valoir Jacques Champion. Exemple de cette effervescence économique retrouvée, la livraison prochaine d’un village de marques de 20 000 m2 à Romainville, à proximité de la station de la ligne 5 de métro Bobigny-Pantin-Raymond Queneau.

Favoriser la réimplantation d’ artisans d’art

« Le commerce se meurt malheureusement progressivement, constate Martine Legrand, première adjointe à la ville du Pré Saint-Gervais, qui a décrit la volonté de la municipalité de favoriser la réimplantation d’ artisans d’art ».  La commune a notamment créé un pôle d’artisanat d’art, organisant des évènements thématiques.

Ainsi, les grandes fenêtres des rez-de-chaussée des bâtisses réhabilitées de la Cité-jardin laissent désormais apparaître de nombreux ateliers d’artisans. Graveurs, designeurs et autres céramistes ont pu bénéficier de ces locaux aux loyers maîtrisés, qui relancent l’activité et la visibilité de la ville.

A la maison du projet du Pré Saint-Gervais. ©Jgp

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