L’usine Wall’Up chanvre, à Aulnoy (Seine-et-Marne), doit produire dès l’année prochaine 50 000 m2 de panneaux de béton de chanvre à ossature bois. Elle a été inaugurée, en mode virtuel, jeudi 27 mai 2021.
« Les matériaux biosourcés bénéficient actuellement d’un alignement des planètes », s’est félicité l’architecte Philippe Lamarque, président de Wall’up chanvre et de Construire en chanvre Ile-de-France, en inaugurant l’usine d’Aulnoy (Seine-et-Marne), présentée comme la première du genre en France. Soutenue par l’Etat et la région Ile-de-France (à hauteur de 600 000 euros dans le cadre du programme d’investissement d’avenir, PIA3), cette unité de production est située à quelques encablures de Planète chanvre, site qui réunit une douzaine de producteurs. Les premiers murs préfabriqués sortis de ce site seront utilisés pour la construction de lycées franciliens. Constitués d’un coffrage en bois, remplis de béton de chanvre, ils sont coulés comme du béton classique, et opérationnels au terme d’une quinzaine de jours de séchage naturel.
Philippe Lamarque, président de Wall’up chanvre et de Construire en chanvre Ile-de-France. © Jgp
La conjonction de la loi climat et résilience, et de la nouvelle réglementation écologique (RE2020), qui doit s’appliquer dès janvier prochain, devraient contribuer à l’essor des filières de matériaux biosourcés, qui stockent le carbone tout au long de la vie des bâtiments, ont souligné les différents intervenants de cette inauguration virtuelle, dont Crédit agricole immobilier, partenaire du projet, ou Fibois, l’interprofession de la forêt et du bois.
Franck Riester, ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, qui fut très actif pour soutenir ce projet alors qu’il était maire de Coulommiers et président du Pays de Coulommiers, a salué l’intuition de la douzaine d’agriculteurs du cru, réunie dans Planète chanvre, qui ont contribué à l’essor de cette filière en Seine-et-Marne. Valérie Pécresse a également souligné l’intérêt de ces matériaux, et de leur production locale. L’agence de l’eau Seine Normandie a soutenu ce programme, intéressée par le fait que la production de chanvre ne nécessite pas d’arrosage, et n’utilise aucun intrant chimique.
