Enlarge your Paris avait invité ses lecteurs, dimanche 16 septembre 2018, à suivre un troupeau de moutons du parc Georges Valbon de La Courneuve à la ferme urbaine de Saint-Denis, en passant par la Cité des sciences et de l’industrie de la Villette. Une façon d’ouvrir les premières rencontres agricoles du Grand Paris, organisées par le média culturel en partenariat avec la métropole du Grand Paris et l’association des Bergers urbains.
Il faut voir les mines sidérées, les sourires, les voitures qui s’arrêtent, les regards qui s’éclairent pour comprendre la magie d’une transhumance de moutons à travers le Grand Paris. « Les moutons en ville, c’est une utopie en mouvement », résument les deux bergers en chef présents ce dimanche, pour encadrer le troupeau. Julie Lou Dubreuilh, architecte, et Guillaume Leterrier, développeur urbain, cofondateurs des Bergers urbains, ne font pas mystère de leur objectif didactique : « nous voulons montrer que la “ville béton” est en réalité nourricière pour les animaux, et que des formes d’agriculture urbaine inattendues sont possibles », indiquent-ils.
Promouvoir l’agriculture urbaine, sous ses différentes formes, Vianney Delourme et Renaud Charles d’Enlarge your Paris avaient la même idée lorsqu’ils sont allés voir Daniel Breuiller et Patrick Ollier, respectivement 8e vice-président délégué à la mise en valeur du patrimoine naturel et paysager, à la politique de la nature et à l’agriculture en ville et président de la métropole du Grand Paris, pour leur présenter leur projet : organiser les premières Rencontres agricoles du Grand Paris, un cycle d’une année de conférences, d’événements festifs, de balades et d’ateliers ouverts à tous pour rencontrer les acteurs de l’agriculture urbaine dans le Grand Paris, découvrir des lieux où elle se pratique et réfléchir ensemble à la ville de demain.
Un rendez-vous par mois
« Au rythme d’un rendez-vous par mois, les conférences vont permettre d’approfondir les dimensions écologiques, alimentaires, économiques et sociales de l’agriculture urbaine grâce à la participation d’experts, de scientifiques, d’historiens, d’élus et d’acteurs du monde agricole (associations, syndicats, entrepreneurs, start-up, etc.) », indique Vianney Delourme.
Des ateliers pédagogiques seront régulièrement organisés dans différents lieux d’agriculture urbaine (toits d’immeubles, friches urbaines, jardins publics ou associatifs, etc.) pour rencontrer les acteurs de ce mouvement et partager leur métier.
« En pâturant, les moutons taillent les haies et régulent les pelouses. A l’inverse des chèvres, qui mangent tout, les moutons ne consomment que les parties les plus vertes des haies et des prairies. Ce sont effectivement des jardiniers mais aussi des paysagistes puisqu’ils interviennent sur l’espace public. En réalité ils sont bien plus que ces « tondeuses vertes » auxquelles on les réduit parfois », font valoir les animateurs de Bergers urbains, qui louent leurs moutons à des entreprises, bailleurs sociaux, municipalités.
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