Jean-Philippe Dugoin-Clément candidat à la présidence de l’Amif

Un duel essonnien se prépare lors du renouvellement de la présidence de l’Association des maires d’Ile-de-France (Amif), qui se tiendra en octobre 2020. Jean-Philippe Dugoin-Clément, maire (UDI) de Mennecy et vice-président de la Région, s’apprête à annoncer sa candidature face à un autre Essonnien, le président sortant Stéphane Beaudet, également vice-président de la Région. Le ton monte entre les deux élus.

Ils étaient tous les deux à Mennecy, samedi 29 août 2020, pour le discours de rentrée de la présidente de Libres !, le mouvement de la présidente de Région Valérie Pécresse. Mais Jean-Philippe Dugoin-Clément et Stéphane Beaudet devraient s’affronter pour la présidence de l’Association des maires d’Ile-de-France (Amif). Le maire (UDI) de Mennecy, qui officialisera sa candidature jeudi 3 septembre, lors d’une conférence de presse, se montre très critique avec son rival bien qu’il prévienne « qu’il ne s’agit aucunement d’une concurrence personnelle avec Stéphane Beaudet, mais de rendre l’Amif aux communes ». Le maire de Mennecy affirme que le nombre d’adhérents de l’association a décru de 20 % au cours des six dernières années.

Stéphane Beaudet et Jean-Philippe Dugoin-Clément. © Jgp

« Je suis frappé par le nombre d’élus qui me disent qu’ils ne trouvent plus de valeur ajoutée dans cette association, poursuit l’élu. Il ne suffit pas d’envoyer une newsletter par mois, d’organiser des golfs et des voyages d’études à l’étranger. Il faut rendre de réels services aux communes. Si l’on continue à ce rythme, dans quelques années, l’Amif aura disparu », ajoute-t-il.

Stéphane Beaudet étonné

Des arguments face auxquels Stéphane Beaudet ne cache pas sa surprise. « Je rappellerai simplement que, s’il est légitime qu’il y ait une concurrence pour la présidence de l’association, formuler des attaques sur le fonctionnement d’une structure, dont on est par ailleurs secrétaire général adjoint comme c’est le cas de Jean-Philippe Dugoin-Clément pour l’Amif, augure mal du fonctionnement futur de l’Amif s’il était élu », indique-t-il.

« Jean-Philippe Dugoin-Clément critique le fonctionnement de l’association alors qu’il s’y est montré très peu présent. Un seul exemple : nous avons publié un livre blanc sur le logement, mais Jean-Philippe Dugoin-Clément, qui copréside la commission concernée, n’a assisté qu’à une seule commission », fait également valoir Stéphane Beaudet. De même, on laisserait entendre ici et là que je serais trop à gauche. Je suis plutôt fier d’une telle critique, en tant que président d’une association d’élus, nécessairement pluraliste », poursuit le maire d’Evry-Courcouronnes.

Engagement bénévole

« Nous avons, en six ans, redoré le blason de l’association, en en faisant un interlocuteur politique de poids, présent dans tous les combats, et livré un travail reconnu par la très grande majorité des maires, ce qui explique sans doute pourquoi le maire de Mennecy s’y intéresse », poursuit le président sortant de l’Amif. Ce dernier cite la mobilisation de l’Amif lors des premiers jours du confinement, obtenant du gouvernement qu’il revienne sur l’interdiction totale des marchés alimentaires.

Stéphane Beaudet évoque également le millier d’élus et collaborateurs qui ont suivi les ateliers de début de mandat, webinaires récemment mis sur pied. Le maire d’Evry-Courcouronnes met également en avant la progression de 40 % du nombre des partenaires de l’Amif, et la hausse de fréquentation du Salon des maires d’Ile-de-France, comme autant de preuves de son dynamisme. « Nous avons, enfin, noué des partenariats forts avec les différents gouvernements, des partenariats inédits avec la Région, de même qu’avec le Forum métropolitain », poursuit l’élu, citant à cet égard la consultation internationale sur les autoroutes du futur.

« S’investir dans une association d’élus, c’est un engagement bénévole, conclut Stéphane Beaudet. Dire que l’Amif n’aurait rien fait ou aurait été enlevée aux maires, c’est ne pas respecter ces élus municipaux, nombreux maires ou adjoints qui eux se sont investis dans nos travaux et nos commissions six années durant. »

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