J.-F. Copé : « Le Pays de Meaux sera un des territoires les plus attractifs d’Ile-de-France »

Jean-François Copé, président du Pays de Meaux, présente les atouts et les projets de son territoire dont l’attractivité s’est accrue avec la crise sanitaire.

Pouvez-vous présenter le territoire du Pays de Meaux ?

C’est un territoire qui a la grande chance d’être au carrefour de Marne-la-Vallée, de Roissy et d’être à 50 km de Paris, à 20 minutes en train direct de la gare de l’Est. Meaux est la ville-centre de la communauté d’agglomération créée avec les 26 maires de villes de taille moyenne et de villages qui réunit une population de l’ordre de 120 000 habitants dans un département très étendu. Le Pays de Meaux connait un accroissement de la population car nous y avons mené une politique de lutte contre l’insécurité – grâce à la police municipale – et de rénovation urbaine en démolissant 16 des 20 tours qui ont été remplacées par des immeubles à taille humaine avec de l’accession à la propriété autant que des logements sociaux. Nous nous efforçons maintenant de mêler à la fois développement durable, économique et qualité de vie.

Jean-François Copé. © Antoine Flament

Quels sont les enjeux du mandat débuté l’an passé ?

Le premier est le développement durable. Nous sommes une des villes les plus en pointe dans le domaine avec un parc photovoltaïque qui couvre la consommation de 8 000 habitants, la géothermie qui couvre les besoins d’un tiers de la population, 45 km de pistes cyclables, 80 ha de parc urbain en bord de Marne, le tout avec des équipements qui permettent aux habitants d’avoir accès à une plage et à une offre de tourisme fluvial.

En termes de développement économique, au sens large, nous disposons de zones d’activités qui tournent à plein régime grâce à l’activité aéronautique et à Disneyland.

S’ajoute à cela une offre culturelle et touristique : la création du Musée de la Grande Guerre, la construction de la Cité de la musique, trois théâtres et un patrimoine historique important. J’ajoute une large offre sportive et de santé avec le plus grand site francilien hors AP-HP issu de la fusion des trois grands hôpitaux de l’est francilien.

Quels sont les grands projets portés pour cette mandature en termes d’aménagement ?

Nous allons mettre l’accent sur la culture avec la fusion du conservatoire et de l’harmonie pour bâtir une des plus grandes écoles de musique de la région. Nous allons investir la maison de Jean-Claude Brialy, un château qui lui appartenait et qu’il a donné à la ville de Meaux, et le Musée Bossuet, grâce à 12 millions d’investissement dans le cadre du contrat de plan Etat-Région pour en faire musée d’art et d’histoire.

Quelle est votre stratégie en termes d’attractivité des habitants et des entreprises ?

Je prédis que, dans les dix ans qui viennent, le Pays de Meaux sera un des territoires les plus attractifs d’Ile-de-France avec l’érosion de Paris et de la première couronne liée à la dégradation de la qualité de vie en matière de circulation ou de logement. Le Pays de Meaux propose des emplois près du domicile et une qualité de vie complète de nature à attirer une population de classe moyenne qui a soif d’un environnement plus apaisé que ce que l’on peut connaitre dans le centre de la région parisienne : être à la ville et à la campagne près d’un centre hospitalier, avec une offre culturelle, sportive et des centres d’activités majeurs. La crise sanitaire a ouvert des perspectives pour beaucoup d’habitants. Et, enfin, une ville totalement sécurisée grâce à ses 130 policiers municipaux armés et aidés par l’installation dans toute la ville de 300 caméras de vidéo protection.

Les transports sont-ils satisfaisants pour circuler au sein du territoire et rejoindre d’autres pôles d’emploi ?

La liaison Meaux-Paris est très bonne et le réseau de bus fonctionne de manière correcte. Il y a toutefois des maillons faibles : on relie mal la campagne à Meaux, la ligne P pose des problèmes de qualité. La liaison Meaux-Roissy (2×2 voies) promise par Jean-François Parigi [président du conseil départemental de Seine-et-Marne, ndlr] pour 2026 devrait améliorer cette situation.

Quelles sont les coopérations mises en place avec le secteur de Roissy et leurs objectifs ?

Nous regardons vers l’avenir avec la constitution de ce regroupement, sous forme de groupement d’intérêt public (GIP), entre quatre communautés d’agglomération qui vont de Meaux à Roissy, soit 500 000 habitants, baptisé Roissy-Meaux aéropôle, dédié à toutes les synergies sur la mobilité, le tourisme, la recherche, etc. Avec ce GIP, nous avons trouvé un bon équilibre qui va permettre de faire beaucoup de choses, de travailler ensemble. Dans le domaine des mobilités, des avions propres, nous allons pouvoir faire des choses vraiment intéressantes, notamment grâce à un partenariat très structuré avec ADP.

Jean-François Parigi souhaite renforcer la place de la Seine-et-Marne en Ile-de-France, le Pays de Meaux peut-il participer à cette ambition ?

Il est très engagé. Avoir un partenariat étroit avec le nord du département est très important. Il y a eu jusqu’ici un tropisme très sudiste car nous n’avons jamais eu de président venu du nord. Cela pourrait donc permettre un rééquilibrage.

Sur le même sujet

Top