Valérie Pécresse, Stéphane Troussel, Stéphane Peu, Clémentin Autain, Jean-Christophe Fromantin et plusieurs autres élus d’Ile-de-France ont réagi dès dimanche soir à l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale.
Valérie Pécresse, présidente (LR) de la région Ile-de-France : « Dissoudre sans donner à personne le temps de s’organiser et sans campagne, c’est jouer à la roulette russe avec le destin du pays. Les résultats des élections européennes sont avant tout un terrible coup de semonce pour Emmanuel Macron, qui est au pied du mur. Les Français veulent une politique de remise en ordre du pays, à nos frontières, dans nos rues, et dans nos comptes. Il est temps de mettre fin à l’impuissance publique et au sur-place. Il doit entendre le message d’un pays qui gronde et y répondre ! »
Stéphane Peu, député (Nupes) de la 2e circonscription de Seine-Saint-Denis : « J’invite la gauche et les écologistes à se rassembler pour faire barrage à l’extrême droite et refuser le pouvoir autoritaire et les mesures anti-sociales de la macronie responsable indéniable de ce chaos ».
Stéphane Troussel, président (PS) du conseil départemental de Seine-Saint-Denis : « Le président joue avec le feu car cette dissolution peut amener le pire. C’est un coup de poker extrêmement dangereux. En Seine-Saint-Denis, nous savons ce que produirait une extrême-droite au pouvoir. Les habitants du département en seraient les premières victimes (…). Alors que la gauche travaille ensemble à la tête de nombreuses collectivités, nous savons qu’il est possible d’ouvrir le chemin d’un nouveau rassemblement. La gauche sociale, écologiste, citoyenne, intellectuelle et culturelle peut se retrouver pour construire des convergences communes et trouver le chemin qui évite le désastre, d’abord aux législatives puis en 2027 ! »
Clémentine Autain, député (Nupes) de Seine-Saint-Denis : « Jamais nous n’aurons peur du suffrage des citoyennes et des citoyens. L’union des gauches et des écologistes est un devoir, un impératif. Une semaine pour faire l’unité dans la clarté. Deux semaines pour mener la campagne et obtenir la majorité des sièges. Il faut que se mobilisent toutes celles et ceux qui, dans ce pays, ne veulent pas de la chasse aux migrants et aux pauvres. Qui sont attachés aux droits des femmes et aux libertés. Qui veulent des protections sociales et la paix. Nous devons empêcher que souffrent dans leur vie, dans leur chair tous les êtres humains qui sont les cibles de leur haine. Je propose une réunion dans les plus brefs délais de tous les député⸱es de gauche et écologistes pour faire front commun ».
Jean-Christophe Fromantin, maire (DVD) de Neuilly-sur-Seine : « Ce n’est plus en appelant à faire barrage au RN que l’on fera baisser le RN … Mais en proposant une vision nouvelle, un projet audacieux et une véritable étique politique ».
Patrice Bessac, maire (PCF) de Montreuil, président d’Est Ensemble : « Nous toutes et tous pouvons faire renaitre les forces unies nécessaires au grand combat de juin. (…) L’espoir est une force immense. L’espoir peut tout renverser, tout changer, tout rendre possible. Et la condition c’est que la gauche et les écologistes incarnent ensemble le projet clair d’une victoire au service d’un espoir social, écologique et démocratique. Une seule question dès lors demeurent : en avons-nous la volonté ? C’est à cette question, à cette question seule, celle de la volonté que nous devrons répondre dans les jours qui viennent. (…) Une farouche volonté d’union doit créer sans attendre les conditions nécessaires à un nouvel espoir et à une victoire à la fin du mois de juin. Il n’est pas trop tard. Pour ma part, j’engagerai dans les jours à venir toutes mes forces pour contribuer à changer une situation de division et de défaite en une dynamique d’union et d’espoir. Et j’ai une grande confiance dans la capacité de Montreuil à apporter une contribution productive à ce but ».
Eric Lejoindre, maire (PS) du 18e arr. de Paris : « Macron s’est pris pour Jupiter, en réalité c’est Néron ».
Frédéric Hocquard, maire adjoint (Les écologistes) de Paris en charge du tourisme et de la vie nocturne. : « Défaite ce soir du camp présidentiel. Et Macron joue la crise et dissout l’Assemblée nationale au risque de mettre le RN au pouvoir. “Plutôt une fin effroyable qu’un effroi sans fin” comme dirait l’autre ».
Ian Brossat, sénateur (PCF) de Paris : « L’extrême-droite est donc aux portes de Matignon. Le péril est là. Il n’y a pas d’autre voie que le rassemblement. »
Bernard Jomier, sénateur (PS) de Paris : » La situation de blocage politique du pays ne pouvait plus durer. Notre démocratie parlementaire est chaotique. Le gouvernement gouverne à coups de 49.3. La dissolution a le mérite de rendre la parole au peuple. C’est une décision respectable ».
David Belliard, adjoint (EELV) à la maire de Paris en charge de la transformation de l’espace public : « Des années a faire la courte échelle à l’extrême droite, des années a détruire notre modèle social, à saccager l’écologie, à pourrir notre système démocratique, pour au final risquer de faire sombrer notre pays. Macron assume ce soir de porter une responsabilité majeure dans la situation dans laquelle nous sommes. Les gauches et les écologistes se doivent d’être au rendez-vous. Nos fractures et nos divergences vaudront toujours moins que l’avenir de la France. Nous avons quelques jours pour trouver le chemin de l’union. Une majorité de gauche et écolo est possible en France ».
Gaylord Le Chequer, 1er adjoint (PCF) au maire de Montreuil : « À Montreuil, alors que le pays voit s’abattre la vague noire ; alors que le ministère de l’Intérieur annonce que la liste du Rassemblement national arrive en tête dans 94 % des villes – chez nous le Rassemblement national ne dépasse pas les 8 %. Donc l’espoir est possible, s’unir pour réussir est possible. Nous avons trois semaines pour déjouer les pronostics des défaitistes ».
Maud Gatel, conseillère (Modem) de Paris : « Près de 40 % pour l’extrême-droite, c’est, au-delà des scores respectifs, ce que j’aurais aimé que tous les responsables politiques du champ républicain retiennent ce soir. Félicitations aux élus de “Besoin d’Europe” qui œuvreront pour une Europe plus forte. On a besoin de vous ».
Patrice Leclerc, maire (FDG) de Gennevilliers : « La France n’a jamais connu cela. Emmanuel Macron, ses gouvernements, sont les principaux responsables de cette situation par leurs politiques libérales générant de la mal vie, des humiliations quotidiennes, développant l’autoritarisme, sa violence face au mouvement social, sa casse du service public et notamment de l’Éducation nationale. La gauche doit tout faire pour changer la donne. C’est possible. Divisée, certes, et ce n’était pas mon choix, ni celui d’Elsa Faucillon, cette gauche a fait au total 30 % ce soir ; Une dynamique d’union de toutes les forces de gauche et écologistes, de la Nupes et plus largement avec la société civile et le mouvement social doit et peut s’engager rapidement. (…) Ici, à Gennevilliers nous avons un résultat inverse à ce qu’il se passe au niveau national, la gauche dans sa diversité est largement majoritaire avec plus de 70 %. L’extrême-droite avec 14 % est plus bas qu’ailleurs démontrant que les couches populaires ne sont pas naturellement portées à l’extrême-droite. Dans les villes de droite et bourgeoise comme Ville d’Avray, l’extrême droite atteint 17,36 %; Antony 18,42 %. Ici les couches populaires et les couches moyennes se battent, votent et agissent pour la solidarité, la générosité, pour une alternative sociale et écologique permettant d’améliorer la vie de toutes et tous. Ici nous préférons l’humanité à la haine de soi et de l’autre ».
Aurélien Véron, conseiller (LR) de Paris : « Comment faire campagne quand le temps pour déclarer un mandataire financier puis ouvrir un compte de campagne dans une banque prennent troissemaines ? Campagne à l’aveugle avec seulement des bulletins de vote et des professions de foi R39. Un suicide politique au service du RN… »