Auditionnée le 28 juillet par la Commission nationale d’investiture des Républicains, Rachida Dati a dénoncé les divisions internes de son parti, défendu son ancrage parisien et affirmé être la seule capable de reconquérir la capitale en 2026. Une sortie offensive qui révèle les fractures profondes de la droite à Paris. La CNI a désigné Michel Barnier comme candidat dans le 2e circonscription de Paris et confié à Agnès Evren l’ouverture de discussions avec la maire du 7e en vue de sa désignation pour les municipales à Paris. Mais la ministre de la Culture souhaiterait toujours se présenter dans la 2e circonscription.
Face à la Commission nationale d’investiture (CNI) des Républicains, Rachida Dati a livré, lundi 28 juillet, une intervention offensive. Présentant sa candidature à l’élection législative partielle dans la 2e circonscription de Paris comme un tremplin vers les municipales de 2026, la ministre de la Culture a fustigé les « manœuvres internes » et appelé son parti à un choix clair : celui de la victoire à Paris.
« Pour la première fois depuis 2001, la droite peut gagner Paris », a affirmé la maire du 7e arrondissement, qualifiant le scrutin partiel à venir de « moment décisif » dans la préparation des municipales. Forte de son implantation ancienne dans la circonscription, elle a mis en avant ses campagnes passées, son travail d’opposition au Conseil de Paris, et des sondages qui la donneraient largement en tête, loin devant la gauche comme les autres candidats de droite. « Connue, reconnue, soutenue », elle se présente comme la seule capable de mobiliser dans une élection à faible participation.
Une candidature de déstabilisation
Mais le cœur de son intervention a été marqué par la dénonciation des divisions internes. Elle a ciblé, sans le nommer dans un premier temps, un candidat LR dont la présence serait destinée à la « déstabiliser » et à « servir une ambition présidentielle » plus que les intérêts parisiens. Elle finira par nommer Michel Barnier, que la CNI a désigné comme candidat du parti dans cette circonscription. « Peut-on sérieusement dire qu’il incarne Paris ? », a-t-elle lancé, reprochant à ses adversaires de « confondre tout : Paris et la présidentielle ».
La maire du 7e s’est dite lasse des « attaques » et des « couteaux dans le dos » infligés par certains cadres LR. Elle a rappelé son soutien passé aux maires d’arrondissement lors des sénatoriales, dénonçant en retour un « acharnement ». « Je ne prendrai plus sur ma liste ceux qui souhaitent activement ma défaite », a-t-elle prévenu, tout en se disant prête à une large représentation LR pour 2026, à condition que le soutien soit public et sans ambiguïté.
Clôturant son propos par un appel à la cohérence, elle a exhorté la Commission à faire un « choix clair, net et précis », seul moyen selon elle de permettre une alternance à Paris. «La droite doit cesser d’être son propre ennemi », a-t-elle conclu, appelant à l’unité autour d’une stratégie gagnante.
Si la CNI a désigné Michel Barnier comme candidat pour la 2e cirsconcription de Paris, où des législatives partielles auront lieu à l’automne, après le rejet des comptes de campagne de Jean Laussucq, élu en 2024, Rachida Dati aurait déclaré au Parisien qu’elle comptait maintenir sa candidature dans cette circonscription à cheval entre le 5e le 6e et le 7e arrondissement de Paris.
