Crue de la Seine : Valérie Pécresse fait le point gare d’Austerlitz

Le 4 juin 2016 au matin, les lignes D de Melun à Corbeil, R de Moret à Montargis et C dans Paris Intramuros demeuraient interrompues en raison de la crue de la Seine. En compagnie de Guillaume Pepy, PDG de la SNCF, de Didier Bense, directeur général de SNCF Réseau, et d’Alain Krakovitch, directeur général de Transilien, Valérie Pécresse s’est rendue gare d’Austerlitz pour faire le point et constater les dégâts.

« Sur la ligne C, notre priorité actuelle consiste à préserver les infrastructures, en s’attachant notamment à protéger les installations électriques (moteurs d’aiguillage, capteurs, etc). La prochaine étape sera de préparer les conditions d’une reprise du trafic, a souligné Didier Bense, le 4 juin, lors d’une visite sur les voies du RER C, gare d’Austerlitz. Des voies jalonnées d’infiltrations d’eaux. « Les voies du RER C sont situées quatre mètres en-dessous du niveau de la Seine, a poursuivi le directeur général de SNCF Réseau, l’apport d’eau provenant également de la nappe phréatique, qui augmente avec deux jours de retard sur le cours des fleuves.

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Valérie Pécresse, le 4 juin 2016, dans les couloirs de la ligne C du RER. © Jgp

« Nous serons, après la décrue dont le temps est difficile à estimer, dans la situation des habitants qui découvrent les travaux à réaliser en retrouvant leur maison après le départ des eaux », a indiqué Alain Krakovitch, directeur général de Transilien. 7 des 14 lignes du réseau francilien sont touchées. 2 000 agents du réseau SNCF sont mobilisés actuellement, gilets rouges, ingénieurs, agents.

Fonds d’urgence

« Cette mobilisation de la SNCF fait plaisir à voir », a déclaré Valérie Pécresse. La présidente de la région Ile-de-France a déploré, au passage, « qu’une partie des personnels ait choisi d’aller jusqu’au bout de la grève, alors que les intempéries ont mis toute l’Ile-de-France en rideau et que l’entreprise doit améliorer sa compétitivité. » Elle a indiqué que si l’évacuation et la protection des personnes avait progressé au cours des dernières décennies, la dépendance collective aux réseaux électriques et numériques rendait potentiellement les conséquences des crues plus dramatiques.

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« Je compte aussi sur la métropole du Grand Paris. J’en ai parlé à Patrick Ollier, dont la commune de Rueil-Malmaison est directement concernée », a ajouté la présidente de l’Ile-de-France, qui rencontrera lundi les agriculteurs. © Jgp

« Toute coupure d’électricité nous place dans une galère noire », a résumé la présidente du Syndicat des transports d’Ile de France. Valérie Pécresse a rappelé qu’elle avait mis en place un fonds d’aide exceptionnelle d’un million d’euros pour indemniser les communes ayant dû créer des dispositifs d’urgence pour lesquels les remboursements pourraient tarder. « Nous avons mis en oeuvre des procédures rapides, « débureaucratisées », a-t-elle indiqué.

Les conseils départementaux de l’Essonne et de Seine-et-Marne ont également créé des fonds d’urgence à l’intention des communes. « Je compte aussi sur la métropole du Grand Paris. J’en ai parlé à Patrick Ollier, dont la commune de Rueil-Malmaison est directement concernée », a ajouté la présidente de l’Ile-de-France, qui rencontrera lundi les agriculteurs. 3,2 millions de passagers empruntent chaque jour le réseau francilien de la SNCF, dont 500 000 sur la ligne C et 600 000 sur la D.

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Les infiltrations d’eau jalonnent la voie du RER C. ©jgp

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