Alstom a été désignée officiellement par la Société du Grand Paris (SGP), en accord avec Ile-de-France mobilités, pour fournir le matériel roulant des lignes 15, 16 et 17 du Grand Paris express, annoncent les trois entités le 20 septembre 2018.
Annoncé comme pressenti en mai dernier pour construire le matériel roulant des premières lignes du futur métro, le constructeur ferroviaire est désormais officiellement chargé de la réalisation du marché d’étude et de la fourniture des rames.
La commande, qui pourrait concerner un maximum de 1 000 voitures soit 183 rames, pourrait atteindre 1,3 milliard d’euros, intégralement financés par Ile-de-France mobilités. Le 11 juillet dernier, le conseil d’administration du syndicat des transports de la région avait voté une première tranche de 680 millions d’euros pour couvrir les dépenses nécessaires à l’acquisition des 53 premières rames du Grand Paris express. « La tranche ferme de ce marché attribué à Alstom porte sur la livraison de 150 voitures (25 trains de six voitures) pour un montant de plus de 280 millions d’euros. »

Design des futures rames du Grand Paris express conçues par Alstom. © Alstom
Ces nouveaux métros à roulement fer de grande capacité pourront circuler jusqu’à 110 km/h en mode automatique sans conducteur et seront constitués de rames de six voitures sur la ligne 15 (1 000 passagers) et de trois voitures sur les lignes 16 et 17 (500 passagers). « Les premières rames sortiront d’usine dès 2022 pour les premières mises en service commercial prévues à l’horizon 2024 », indiquent Alstom, la SGP et Ile-de-France mobilités.
Optimisation de l’énergie
Le matériel qui équipera les lignes 15, 16 et 17 sera ouvert sur toute la longueur des trains et sera équipé de trois larges portes par face afin de permettre « une grande fluidité dans les entrées et sorties ». La climatisation, l’éclairage, les sièges ou la présence de prises USB ont été pensés pour offrir « un haut niveau de confort ».
S’agissant des performances environnementales, des convertisseurs de traction et d’auxiliaires bénéficieront par exemple des dernières technologies mises au point pour garantir l’optimisation de la consommation d’énergie. « Une attention toute particulière est apportée sur les émissions sonores, les vibrations et émissions atmosphériques », signale le constructeur. Le freinage électrique permettra par ailleurs une minimisation des émissions de particules de frein et la récupération de l’énergie de freinage contribuera à la recharge des batteries ou à l’alimentation du réseau électrique général.
350 salariés Alstom en France travailleront sur ce projet dont 150 ingénieurs expérimentés. « Plus de 1 150 emplois seront pérennisés en France dans la filière ferroviaire française grâce à ce projet », souligne l’entreprise qui mobilisera six sites français pour concevoir ce nouveau matériel dont Valenciennes Petite-Forêt pour le management de projet, les études, le développement, la production, l’assemblage et la validation des trains. Cinq autres sites développeront et produiront les composants : Le Creusot pour les bougies, Ornans pour les moteurs, Tarbes pour les systèmes de traction, Villeurbanne pour l’électronique embarquée et le système de télémaintenance et Saint-Ouen pour le design.