Roland Castro officiellement missionné

L’architecte a annoncé mardi 12 juin 2018 à l’AFP être chargé par le président de la République Emmanuel Macron d’une mission de réflexion sur le Grand Paris et le « nouveau modèle de métropole mondiale » à inventer, avant que son organisation institutionnelle soit présentée à l’automne.

Comme Le journal du Grand Paris l’annonçait dès le 24 avril dernier, l’architecte et urbaniste Roland Castro a enfin rendu publique la mission dont l’a chargé le président de la République.

Cette mission de réflexion, dont les propositions devront être rendues pour le 31 juillet 2018, doit permettre de « se projeter dans une métropole durable, et donc dense, connectée, attractive et rayonnante », indique la lettre de mission du président de la République, communiquée à l’AFP.

Roland Castro, avec Sophie Denissof, décrivant la maquette de l’écoquartier Louvres-Puiseux en France, non loin de Roissy. © Jgp

Elle permettra de « nourrir la réflexion en cours » sur l’évolution institutionnelle du Grand Paris, annoncée par Emmanuel. Macron pour l’automne dernier, reportée à plusieurs reprises, et désormais de nouveau promise pour l’automne.

« Paris en Grand »

« Il s’agit de rendre cette métropole – que je vais proposer d’appeler +Paris en Grand+ – très attractive sur le plan économique et très solidaire sur le plan social, indique l’architecte de Banlieues 89. « C’est le moment d’inventer une métropole mondiale qui soit un exemple pour le monde entier et qui soit formidable pour ses habitants », estime-t-il, conjuguant « flux mondiaux » et vie quotidienne. Il faut « en finir avec l’obsession des centres historiques, avec cette manière de faire des zones industrielles, des zones commerciales, etc. Aujourd’hui, le territoire est zoné », ajoute-t-il.

Roland Castro indique que les répercussions des Jeux olympiques de 2024, « vont décentrer l’intérêt hors du petit Paris ». Le port autonome de Paris, « aujourd’hui un port industriel, pourrait devenir un lieu partagé, un lieu culturel ». « Il n’y a aucune raison que Rungis ne puisse devenir un lieu habité, sans déranger le grand marché actuel », ajoute-t-il

« En finir avec le périphérique »

Il faudra aussi « probablement en finir avec le périphérique qui entoure Paris, et réfléchir à la transformation de ce grand périph’ qu’est l’A86 (qui encercle l’Ile-de-France) qui doit cesser d’être une barrière », estime l’architecte.

Comme nous l’indiquions le 1er juin, Roland Castro a déjà entamé son travail en compagnie du préfet Michel Cadot. Yannick Imbert, secrétaire général aux affaires régionales, Dominique Alba (Apur), Anne-Claire Mialot, conseillère technique du président de la République, Hugo Bevort, ancien conseiller Grand Paris de Manuel Valls – et ancien conseiller de Pierre Mansat à la ville de Paris – désormais directeur des stratégies territoriales au Commissariat à l’égalité des territoires (CGET), ou Thierry Lajoie et Réana Taheraly, de Grand Paris aménagement font également partie des groupes de travail déjà constitués. L’idée du gouvernement est de fonder les décisions institutionnelles à venir, potentiellement douloureuses, sur un socle de propositions pouvant les justifier, les objectiver, les sortant d’un débat exclusivement institutionnel ou politicien.

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