Le bilan trimestriel d’ImmoStat sur la conjoncture de l’immobilier tertiaire en Ile-de-France révèle une hausse des transactions de 14 % depuis le début de l’année et de 6 % des investissements. Le taux de vacances se rétracte significativement, mais cela ne devrait pas durer.

Au cours du troisième trimestre de 2016, la demande placée des bureaux (location ou vente à l’occupant) a progressé de 4 % par rapport au troisième trimestre de 2015, soit 592 000 m², révèle le baromètre trimestriel d’ImmoStat, groupement d’intérêt économique composé de BNP Paribas Real Estate, CBRE, JLL et DTZ. Depuis le début de l’année, le volume des transactions a progressé de 14 % par rapport à l’année dernière, soit 1,73 million de m².

Les volumes de transactions de bureaux franciliens sont attendus proches des 2,5 millions de m2 sur l’ensemble de l’année 2016, à comparer à 2,27 millions de m2 l’an passé. © Jgp

« Le marché des petites et moyennes surfaces (inférieures à 5 000 m²) se stabilise (+ 1 %), et ce de manière homogène dans l’ensemble des secteurs franciliens », ajoute Richard Malle, directeur research France, BNP Paribas Real Estate. « En revanche, le créneau des grandes surfaces (plus de 5 000 m²) rebondit de 46 %, et devrait atteindre le million de mètres carrés commercialisés cette année. Au total, les volumes de transactions de bureaux franciliens sont attendus proches des 2,5 millions de m² sur l’ensemble de l’année 2016, à comparer à 2,27 millions de m² l’an passé. »

Niveaux historiques de 2006-2007 à la Défense

L’embellie de 2016 se concentre sur Paris qui capte près d’une transaction sur deux (231 400 m²) et La Défense (le tiers des transactions), même si la première couronne (hors croissant ouest) connaît un regain d’activités (80 500 m² contre 48 100 m² au 3^e trimestre de 2015). « Le quartier d’affaires devrait franchir les 250 000 m² placés sur l’ensemble de l’année, ce qui avoisinerait les niveaux historiques observés en 2006-2007 », anticipe Laurent Boucher, président de BNP Paribas Real Estate Advisory France. « C’est d’ailleurs La Défense qui dispose du meilleur potentiel de rentabilité parmi les bureaux de la région parisienne à moyen terme. »

Au 30 septembre, l’offre immédiate de bureaux s’est rétractée de 8 %, pour atteindre 3,6 millions de m². Du coup, le taux de vacance des bureaux en Ile-de-France enregistre « une baisse significative atteignant 6,8 % contre 7,4 % en 2015 », indique BNP Paribas Real Estate. « Le taux de vacance faiblit encore dans Paris (3,6 %), se situant nettement sous sa moyenne décennale (4,6 %), ce qui laisse entrevoir de nouvelles progressions des loyers », redoute Richard Malle. Dans le neuf, le loyer moyen se situe à 385 euros HT par m² et par an, et dans l’ancien, à 328 euros HT par m².

Les investissements reculent en 3^e trimestre

De son côté, l’offre de bureaux en construction a progressé de 30 % depuis le début de 2016 et atteint un million de mètre carré, « impactant à la hausse les livraisons disponibles à la commercialisation pour 2017 et 2018. Dans ce contexte, la baisse des taux de vacance va certainement s’interrompre, laissant place à une stabilisation voire quelques progressions dans certains secteurs de bureaux franciliens au cours des prochains trimestres », souligne Richard Malle.

Enfin, les investissements en immobilier d’entreprise ont été en retrait de 7 % au cours du 3^e trimestre de 2016, pour atteindre 5,6 milliards d’euros, mais ils progressent de 6 % depuis le début de l’année, soit 12,4 milliards d’euros. La progression la plus forte concerne encore la Défense et le croissant ouest (2,36 milliards d’euros à fin septembre 2016 contre 1,85 million en 2015). La progression est plus modeste à Paris (2,18 milliards contre 1,99 milliard en 2015).