Le laboratoire pharmaceutique international Servier a posé, le 19 juin 2019, la première pierre de son futur institut de recherche. Implanté au sein du cluster Paris-Saclay, ce pôle d’excellence regroupera d’ici à 2022 l’ensemble des activités de recherche du groupe.
« Le projet marque un très fort engagement sur le terrain de Paris-Saclay », a déclaré Olivier Laureau, président de Servier, le 19 juin lors du lancement du chantier du futur Institut de recherche Servier Paris-Saclay qui mobilise un investissement de 300 millions d’euros.
Jean-Michel Wilmotte, Jean-François Vigier, Olivier Laureau, Cédric Villani et Abdel-Kader Guerza.©JGP
C’est également un nouveau signe fort de reconnaissance du cluster Paris-Saclay. Ce projet « renforce le caractère d’excellence et le potentiel d’innovation de Paris-Saclay et est un atout de plus pour l’attractivité de la France en matière d’innovation scientifique et médicale », a ajouté Philippe Van de Maele, directeur de l’EPA Paris-Saclay qui participait à l’événement avec Cédric Villani, député de l’Essonne, Jean-François Vigier, maire de Bures-sur-Yvette, Michel Bournat, maire de Gif-sur-Yvette, ainsi qu’Abdel-Kader Guerza, sous-préfet de Palaiseau.
D’ici à 2022, plus de 600 chercheurs, actuellement répartis sur 4 sites en France (Croissy-sur-Seine, Suresnes, Orléans et Gidy) mèneront leurs études dans ce « pôle d’excellence » (45 000 m²) conçu par Jean-Michel Wilmotte. La recherche sera prioritairement consacrée aux maladies cardiovasculaires, au diabète, à l’oncologie et à la neuropsychiatrie. Servier souhaite ainsi pouvoir accueillir des chercheurs du monde entier au sein d’un environnement favorisant la recherche avec le commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), l’université Paris-Sud et prochainement un hôpital, selon la volonté exprimée par Olivier Laureau lors de son intervention.
« Hôtel à projets »
« Notre groupe est totalement indépendant », a rappelé le dirigeant, insistant sur l’absence d’actionnaires chez Servier, gouverné par une fondation. La particularité de ce centre de recherche sera son « hôtel à projets » qui accueillera une pépinière de start-up dans le domaine de la santé.
« Un anneau, trois branches et des jardins ». Jean-Michel Wilmotte. ©Wilmotte
Le nouvel institut de recherche de Servier à Saclay. ©Wilmotte
« Un anneau, trois branches et des jardins », a sobrement résumé l’architecte Jean-Michel Wilmotte, pour décrire son projet. A l’intérieur, des espaces ouverts sans couloir, ainsi qu’une grande cafétéria accessible au public « pour favoriser les échanges ». Le concepteur des lieux a opté pour une utilisation du bois à l’extérieur, mais aussi pour les paillasses afin « d’éviter le blanc hygiéniste ».
« Une première pierre ou une centième pierre à Paris-Saclay? », a ironisé Cédric Villani après les énièmes inaugurations et autres poses de première pierre à Saclay, comme celle du laboratoire IBM en début d’année. Pour résumer sa volonté de voir émerger commerces et transports dans le cluster, le député a usé d’une simple locution latine : « du chaos surgira l’ordre ».
Pour finir, le mathématicien a exhorté ses collègues élus à agir de manière à atteindre l’objectif de 3 % de PIB dans la recherche (2,3 % actuellement). Et Olivier Laureau a conclu de son côté son intervention en pressant également les élus de favoriser l’accès à Saclay en raccourcissant les temps de trajet.
