Ancien président du Forum métropolitain, maire de Nogent-sur-Marne et président de Paris Est Marne et Bois, Jacques JP Martin explique les raisons qui l’amènent à accorder son soutien à la candidature de Vincent Jeanbrun, actuel président du Forum métropolitain du Grand Paris, à la présidence de la métropole du Grand Paris.

– Pourquoi soutenez-vous la candidature de Vincent Jeanbrun à la présidence de la métropole du Grand Paris ?

Nous sommes nombreux à connaître le dynamisme et la détermination du maire de l’Haÿ-les-Roses au sein du Forum métropolitain. Il a exercé sa présidence dans des conditions très positives, très conclusives. Je rappellerais que c’est pendant son mandat que l’on a développé l’étude multi-partenariale et désormais fameuse sur les autoroutes urbaines. Rien que cela nous conduit à considérer que Vincent Jeanbrun est prêt à franchir un pas vers la présidence de la métropole. En tant que maire de Nogent-sur-Marne, je lui apporterai mon suffrage le 9 juillet prochain.

Jacques JP Martin, maire de Nogent-sur-Marne. © Jgp

– Pour vous, la présidence du Forum est une bonne préparation à celle de la métropole ?

J’ai toujours considéré que le Forum était en quelque sorte le « fablab » de la métropole du Grand Paris. Tous les présidents – je suis l’un d’eux – qui se sont succédé à Paris métropole, qui est devenu le Forum métropolitain, savent parfaitement que c’est le lieu où les élus échangent avec beaucoup de créativité et de liberté sur des sujets communs. Vincent Jeanbrun est reconnu par ses pairs pour sa façon de gérer ses dossiers. Présider le Forum constitue une bonne préparation au travail en commun des élus, à exercer un rôle de rassembleur respectueux de la volonté des maires, tout en associant les présidents des territoires au lieu de les ignorer et de nier leur existence.

– La métropole doit concilier, selon vous, proximité et ambition collective ?

Il apparait, en effet, des récentes élections que nos concitoyens demandent de la proximité, en vivant leur vie de citoyens, tout en s’inscrivant dans des ambitions collectives partagées. Je pense que Vincent Jeanbrun est celui qui peut conduire une telle démarche, pleine de contradictions apparentes, mais qui doit produire ses effets, si l’on fait en sorte le plus rapidement possible que la métropole se place réellement au plan de la stratégie et de la planification sur un certain nombre de thématiques communes aux différentes collectivités qui la composent. Si Paris affiche un grand volontarisme en matière d’écologie, les communes de la petite couronne, voire au-delà, ont les mêmes ambitions. J’estime que l’écologie urbaine nécessaire ne peut partir que du terrain.

C’est pour cela qu’un président issu du sud de la métropole serait très bien adapté aux objectifs que nous avons en commun. Avec une loi NOTRe modifiée qui précise les grandes lignes stratégiques, et des collectivités organisées en services de proximité dans le cadre d’un statut d’établissement public de coopération intercommunale. C’est pourquoi j’ai décidé aujourd’hui, en tant qu’ancien président de Paris métropole, membre de la métropole actuelle et maire de Nogent-sur-Marne, de soutenir la candidature de Vincent Jeanbrun, auquel je reconnais les qualités nécessaires pour faire évoluer notre organisation.

– Vous estimez que les Hauts-de-Seine doivent accepter le principe d’une présidence tournante, y compris d’un point de vue géographique ?

J’estime en effet que maintenant que les Hauts-de-Seine nous ont fourni un premier président, avec mon ami et collègue Patrick Ollier, il est temps que le sud-est, en l’occurrence le Val-de-Marne, qui est situé entre les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis puisse apporter sa touche dans l’animation de cette métropole. Nous avons, dans le Val-de-Marne, un peu d’avance, puisque c’est là que nous avons créé Orbival avec Christian Favier, et qu’est née au plan opérationnel la Société du Grand Paris. La métropole gagnerait à s’inspirer de la présidence tournante mise en place dès la naissance du Forum métropolitain. Nous avons un réel besoin dans ce nouveau monde d’espaces collaboratifs et de lanceurs de projets dans le but de créer du lien entre nos territoires. L’occasion nous est donnée de jouer collectif.