Avec 22 % de femmes élues maires cette année dans le Grand Paris, l’édition 2020 du Baromètre de la mixité, réalisé par Paris-Ile de France Capitale Economique et le Cercle des Femmes du Grand Paris, constate « quelques progrès, mais bien trop lents ».
En 2020, 22 % des maires sont des femmes au sein du Grand Paris, contre 16 % en 2014 et 12 % en 2008. « A ce rythme, la parité dans le nombre d’élus sera atteinte en… 2044 pour le centenaire de l’ordonnance sur le droit de vote des femmes », remarquent les organisateurs de ce baromètre. Grâce au poids démographiques de Paris, 43 % des Grand-parisiens sont toutefois représentés par une maire.
De g. à dr. Antoinette Guhl (MGP), Aude Debreil (EPA Sénart), Anne Hidalgo (Paris), Marie-Christine Cavecchi (Val d’Oise), Valérie Pécresse (Ile-de-France) et Djeneba Keita (MGP). © Jgp
« L’écart entre le nombre d’hommes et de femmes maires ne résulte pas, faut-il le préciser, du choix des électeurs mais des décisions des partis politiques qui, encore, lorsqu’ils mettent des femmes en tête de liste, les placent plus volontiers dans les circonscriptions de conquête », expliquent Paris-Ile de France Capitale Economique et le Cercle des Femmes du Grand Paris.
Des services féminisés
L’étude rapporte également qu’avoir une femme à la tête de la collectivité fait progresser « sensiblement » la mixité au sein des services. Ainsi, tandis qu’Anne Hidalgo et Valérie Pécresse ont nommé plus de la moitié de femmes directrices de services, les conseils départementaux franciliens (une femme présidente, Marie-Christine Cavecchi dans le Val d’Oise) et les établissements publics territoriaux (tous présidés par des hommes) ne comptent qu’une seule directrice générale des services (au Département des Hauts-de-Seine).
Cas particulier : la métropole du Grand Paris, qui ne compte que trois femmes parmi ses 20 vice-présidents, mais a « féminisé ses équipes et atteint maintenant la parité dans les directions de ses services ».
Du côté de l’Etat, la situation est encore pire : « Pour la première fois depuis longtemps on ne trouve aucune femme ni parmi les préfets de départements, ni à la préfecture de région, ni à la préfecture de police », signalent les auteurs du baromètre. Pas mieux pour les établissements publics d’Etat avec une seule femme sur 21 dirigeants en Ile-de-France.
