Le directeur général de l’EPA Plaine de France souligne les progrès réalisés par les aménageurs franciliens pour promouvoir ensemble le Grand Paris au Mipim. Il revient sur le rôle de Hubs du Grand Paris, notamment celui du Triangle de Gonesse situé dans le périmètre de Plaine de France.

Quelles sont vos priorités au Mipim ?

Contrairement au Simi, nous assurons avant tout à Cannes la promotion du Grand Paris. Nous sommes ici pour montrer aux investisseurs internationaux, mais aussi à la presse étrangère, que le projet se concrétise, et qu’il est désormais plus intégré. Nous avons, en ce sens, réalisé collectivement d’énormes progrès au cours des dernières années. L’an dernier encore, nous étions dans deux tentes distinctes, d’un côté les établissements publics d’aménagement, Grand Paris aménagement et la Société du Grand Paris, de l’autre Paris, Plaine commune, et les communautés d’agglomération. Désormais, nous sommes tous réunis dans un même espace, où l’on a fait tomber les murs. La décision de la ville de Paris de rejoindre ce même espace a joué un rôle important dans ce regroupement. Paris région entreprises est le seul interlocuteur de Reed Midem, l’organisateur du salon, ce qui est également un facteur de cohésion et nous permet de réaliser des économies.

Damien Robert interviewé au Mipim.

On compare souvent, pour la dévaloriser, la représentation du Grand Paris à celle du Grand Londres, qui la jouxte…

Sincèrement, cela ne tient plus. Notre espace n’a rien à envier à celui du Grand Londres. Et, désormais, le Grand Paris est également incarné, que ce soit par Patrick Ollier, Valérie Pécresse ou Anne Hidalgo. Nous avons beaucoup progressé là aussi…

Vous assurez aussi la promotion de votre territoire ?

Oui, et en particulier le Grand Roissy, qui vient de faire l’objet d’une série de propositions issues du groupe de travail « Réinventer Roissy » créé par Paris-Ile de France Capitale Economique (PCE). Notre espace accueille les collectivités autour de Roissy ainsi qu’Aéroports de Paris qui n’a pas de stand cette année, et nous avons mutualisé notre espace avec le Comité d’expansion économique du Val d’Oise (Ceevo).

Quel regard portez vous sur la salve d’appels à projets lancés actuellement dans le sillage de « Réinventer Paris »  ?

Cela donne de la visibilité, de nature à susciter des investissements, internationaux, qui seraient probablement plus difficiles à attirer sinon. Cela permettra aussi d’accélérer les choses, puisque la Société du Grand Paris figure parmi les acteurs des « Hubs du Grand Paris ». Et que la livraison des gares constituera une des conditions de réalisation de ces projets. Je vois deux conditions au succès de la démarche : qu’elle ne percute pas les projets déjà engagés et qu’elle garantisse la cohérence entre les territoires. C’est le sens de la constitution d’un jury co-présidé par le préfet de région et le président de la métropole. A l’instar du Triangle de Gonesse, sur les périmètres où l’on est déjà engagé, l’EPA sera pleinement associé à la rédaction du cahier des charges. Cela sera d’autant plus important que l’appel à projets laissera, par construction, une liberté importante aux groupements candidats.