Voies sur berges : le Medef Paris déplore l’absence de concertation

Pour le président du Medef Paris, la Capitale a péché en fermant les voies sur berges à la circulation automobile, à la fois par absence de concertation et par indifférence à l’impact économique.

« Que l’on nous dise que Paris décide d’assumer l’impact économique de la fermeture des voies sur berges, à la limite, pourquoi pas. Mais ce que nous ne pouvons ni comprendre, ni accepter, c’est que la Capitale semble ne tenir absolument aucun compte de l’impact économique de cette décision », déplore Jean-Louis Schilansky, président du Medef Paris et porte-parole du Medef Grand Paris.

Jean-Louis Schilansky, président du Medef Paris et porte-parole du Medef Grand Paris. © Jgp

Or, selon l’organisation patronale, « sur une base de 16 minutes perdues par voiture dans les bouchons aux heures de pointe (matin et soir) suite à la fermeture de la voie Pompidou, on parvient à un total de 1 million d’heures perdues par an soit 700 emplois équivalent temps plein par an ». « On nous dit que la piétonnisation renforce l’attractivité économique, ce qui est totalement faux », estime également Jean-Louis Schilansky.

Une question métropolitaine

Comme certains élus du Grand Paris, il estime que cette décision, compte tenu de son impact, aurait dû être prise en lien avec l’ensemble des parties prenantes, au-delà du périphérique. « Les enjeux de la mobilité ne peuvent être posés en tout état de cause sans une vision métropolitaine », estime-t-il.

Le Medef Paris considère, en l’occurrence, qu’une distinction devrait être établie entre les trajets effectués au titre de ses loisirs et les déplacements professionnels, au premier rang desquels figurent les livraisons et les trajets effectués par les artisans pour se rendre sur leurs chantiers.

Pour rappel, par une décision du 25 octobre 2018, le tribunal administratif de Paris a débouté les opposants à l’interdiction de la circulation des véhicules sur les berges de la rive droite de la Seine qui demandaient l’annulation du second arrêté datant du 6 mars 2018. Deux jours plus tôt, la cour d’appel avait en revanche confirmé l’annulation du 1er arrêté.

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