Alors que 12 km de voies simples ont déjà été posées le long de la ligne 14 sud, qui doit relier l’aéroport d’Orly à Saint-Denis Pleyel en 2024, la toute première – et très symbolique – soudure de rail a été réalisée mercredi 15 septembre 2021.
« La soudure du premier rail, c’est le passage d’une promesse – celle d’un équipement de transport – à une attente – celle du train ! » : c’est en ces termes que Nicolas Kaeser, responsable grands projets d’ETF, a commenté l’évènement très symbolique qui réunissait, mercredi 15 septembre 2021, une assemblée fournie sur le chantier de la gare Aéroport d’Orly (Val-de-Marne). ETF est en charge, avec Colas Rail, de la pose de la voie sur les 13,7 km de la ligne 14 sud du Grand Paris express entre les stations Olympiades (Paris 13e arr.) et Aéroport d’Orly.
Le chantier de la gare d’Orly, qui accueillera les lignes 14 et 18. © Jgp
Le tunnel de la ligne 14 sud. © Jgp
De fait, cette opération n’est qu’un début. Certes, 12 km de voie simple, soit environ 50 % du linéaire, ont d’ores et déjà été posés. « Le travail respecte pleinement l’échéancier prévu », a assuré Cyril Condé, directeur du département maîtrise d’ouvrage des projets à la RATP. Mais après cette première soudure, quelque 10 000 autres resteront à réaliser ! « En outre, poser les rails n’est guère suffisant lorsque l’on entend faire rouler un métro automatique. Il reste beaucoup d’équipements à installer ! », a poursuivi Cyril Condé. « A ce titre, l’année 2021 est une année charnière. Les travaux d’aménagement ont en effet commencé dans trois des cinq gares sous maîtrise d’ouvrage RATP : MIN-Porte de Rungis, Pont de Thiais et Kremlin-Bicêtre Hôpital ».
13 600 passagers par heure
Les quais de la gare Aéroport d’Orly, situés à 21 m sous terre, ainsi que les couloirs d’accès, sont eux aussi en travaux. Mais, a rappelé Jacques Devaux, chef du projet Gare d’Orly du groupe Aéroports de Paris, cet ouvrage, qui accueillera le terminus des lignes 14 et 18 et verra passer environ 13 600 passagers par heure de pointe, n’occupe qu’une grosse moitié de l’emprise du chantier en cours. « En effet, il a également fallu remodeler certaines routes de desserte, démolir un parking, reconstruire des stationnements provisoires et commencer la construction d’un nouveau parking de dix étages capable d’accueillir 2 100 véhicules », a-t-il détaillé.
Avant la soudure du rail, celui-ci doit être préchauffé. © Jgp
La soudure du rail est en cours. © Jgp
Après la soudure, le travail de finition. © Jgp
Les deux entreprises en charge de la pose de la voie, ETF et Colas Rail, ont profité de l’évènement pour souligner leurs engagements en matière d’insertion : « nous avions un objectif de 16 000 h d’insertion, nous en sommes à plus de 20 000 à mi-chantier. Nous serons donc bien au-delà des critères fixés par le contrat et nous comptons en outre embaucher une partie des personnes concernées pour qu’elles interviennent sur les travaux que nous menons par ailleurs sur les lignes 15 est et 15 sud », a souligné Julien Biaujaud, directeur agence voie ferrée urbaine chez Colas rail.
