Le nouveau siège social sequano-dionysien de l’opérateur gazier présente une empreinte carbone et des consommations énergétiques réduites de moitié comparé à un immeuble traditionnel. Développé par WO2 et Icawood avec l’agence d’architecture Valode & Pistre, il a été inauguré jeudi 21 novembre 2024, quelques jours avant l’emménagement officiel des collaborateurs de GRDF.

Paris, c’est fini ! GRDF, le gestionnaire du réseau de distribution de gaz, s’apprête à poser ses valises à Saint-Denis, entre la rue des bretons et la rue… des gazomètres. « Ça ne s’invente pas ! », a admis Laurence Poirier-Dietz, directrice générale de GRDF, jeudi 21 novembre lors de l’inauguration de l’immeuble de sept étages, situé à deux pas du stade de France et du RER B.

En 2020, l’opérateur gazier avait en effet pris la décision de quitter son siège historique de la rue Condorcet (Paris 9e arr.) qu’il occupait depuis près de 20 ans. « L’immeuble était vieillissant, il nous fallait un siège plus fonctionnel, ergonomique, économe en énergie et en m2 », a expliqué Laurence Poirier-Dietz. La construction bois est rapidement apparue comme une solution et, en juillet 2021, GRDF signait le bail à construction du projet de Saint-Denis avec WO2 et le fond de développement immobilier bas carbone Icawood.

Philippe Zivkovic, cofondateur de WO2, Laurence Desmazières, présidente d’Icawood, et Marc Lafont, président de WO2. © Jgp

« Pour GRDF, il ne s’agissait pas seulement de déménager, a souligné Marc Lafont, président de WO2. Il y a une complémentarité entre notre travail de promoteur de bâtiments bas carbone et le virage stratégique opéré par l’opérateur ». Ce dernier entend en effet diminuer ses propres émissions de gaz à effet de serre de moitié d’ici à 2030 mais également accompagner ses clients et partenaires à modifier leurs habitudes ainsi que leurs équipements.

Les collaborateurs de GRDF intégreront leurs nouveaux bureaux courant décembre 2024. © Jgp

Une empreinte carbone et des consommations énergétiques divisées par deux

Alimenté au biogaz, le nouveau siège social de GRDF s’étend sur 23 500 m2 (contre 36 000 m2 pour sa future-ancienne adresse parisienne) et présente une empreinte carbone divisée par deux sur l’ensemble de son cycle de vie comparé à un immeuble conventionnel (676 kg d’équivalent CO2 par m2 au lieu de 1,260 t pour un bâtiment traditionnel). Les consommations énergétiques sont elles aussi réduites de 50 % par rapport au seuil maximal fixé par le décret tertiaire 2050.

Côté esthétique, l’édifice conçu par l’agence d’architecture Valode & Pistre offre des circulations visibles, une grande luminosité grâce aux fenêtres de 2,5 m, de beaux volumes avec une hauteur sous plafond allant de 3,5 à 5 m, ainsi que 2 000 m2 d’espaces extérieurs accessibles à chaque niveau.

Le nouveau siège social bénéficie de beaux volumes, de 2 000 m2 d’espaces extérieurs, ainsi que d’une importante luminosité. © Jgp

Tandis que Saint-Denis avait des allures de station de sports d’hiver ce jeudi 21 novembre, et devant un parterre d’invités (parmi lesquels le maire Mathieu Hanotin), Philippe Zivkovic, co-fondateur de WO2, a qualifié l’opération d’exemplaire par sa localisation, « au coeur d’un des premiers marchés tertiaires d’1,4 million de m2 (celui de Plaine Commune, ndlr) », sur le plan de sa pré-commercialisation « à une période où le marché était déjà fortement tendu, puisque nous avons été retenu parmi 10 autres projets concurrents », mais également quant à la qualité des espaces proposés aux collaborateurs du groupe. « Ces caractéristiques, c’est l’ADN de notre entreprise et des produits qu’elle réalise, en avance sur les immeubles traditionnels. Nos bureaux doivent être des lieux d’échanges, de communication, où il fait bon vivre. »

Pour WO2, la livraison de l’immeuble sonne la fin d’un chantier de deux ans et demi, mais surtout « de dix ans de recherche et développement pour aboutir à ce type d’immeuble innovant », a précisé Marc Lafont. L’emménagement des équipes de GRDF est prévu pour le 9 décembre. Une seule station de RER les séparera alors de leurs anciens locaux du 9e arrondissement.

Mathieu Hanotin et Laurence Poiriez-Dietz. © Jgp