L’inauguration de l’arbre iconique de la biennale, conçu par Eva Jospin en béton imprimé en 3D, s’est déroulée dans le jardin de l’hôtel de la Chancellerie, samedi 4 mai 2019.

«  La Bap! ressemble à un arbre. Avec un tronc de convictions communes, et des branches libres. L’arbre sera l’emblème de cette biennale dont l’artiste plasticienne Eva Jospin propose cette interprétation sous la forme d’une œuvre pérenne », a indiqué François de Mazières, maire de Versailles et commissaire général de la Bap!, lors de l’inauguration de l’œuvre, samedi 4 mai 2019.

Eva Jospin. © Jgp

L’œuvre a été réalisée avec le soutien de Suez. © Jgp

Le jardin de l’hôtel de la Chancellerie. © Jgp

Eva Jospin s’est inspirée des folies de jardin pour imaginer une gloriette réinventée. Le visiteur pourra s’assoir à la base de ce grand tronc de béton sculpté, imprimé par XtreeE, spécialiste de l’impression en béton 3D. Un tronc surplombé d’un entrelacs de lianes en bronze et envahi de fins tissages de cordes et de fils cuivre entremêlés. L’œuvre à la fois minérale et végétale offre un point d’ombre et de lumière dans le jardin, un nouvel espace de repos et d’observation propice à l’écoute et à la rêverie. « Cela m’amusait d’utiliser des techniques d’aujourd’hui, en même temps qu’un travail extrêmement ancien qu’est le rocaillage, qui existe, avec différents mélanges à chaque fois, depuis l’antiquité romaine et certainement même avant, puisque dans les nymphées romains, il y a déjà ces espèces de pâtes de ciment, avec des incrustations de coquillages et de pierres, de stalactites, de calcaire, a indiqué Eva Jospin lors de l’inauguration. Cette tradition, on la retrouve dans les jardins baroques italiens qui sont une grande source d’inspiration pour moi. L’idée était également de travailler avec le bronze, et donc avec un ferronnier, qui a réalisé toute la ferronnerie sur les dessins que j’ai réalisés, à la fois les éléments du bas, et du haut, avec un travail de tissage assez subtil, réalisé avec des fils teintés de cuivre et de laiton, installé sur place avec des nœuds de marin ».

Eva Jospin, avec François de Mazières. © Jgp

Née en 1975 à Paris, Eva Jospin a étudié à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Elle reçoit le prix de l’Académie des Beaux-Arts en 2015 et devient pensionnaire de la Villa Médicis à Rome en 2017. Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions notamment au Palazzo Dei Diamanti à Ferrara en Italie (2018), au Domaine de Trévarez à Saint-Goazec (2018), au Domaine de Chaumont- sur-Loire (2018), à la Cour Carrée du Louvre (2016), au Palais de Tokyo (2014) et à la Manufacture des Gobelins à Paris (2013).

Elle est représentée par la Galerie Suzanne Tarasieve depuis 2014.