Concevoir les accès et les déplacements d’un site pour qu’ils soient accessibles aux personnes en situation de handicap et, partant, à l’ensemble des autres usagers. C’est la logique de l’accessibilité universelle mise en œuvre au sein du centre aquatique olympique de la Plaine Saulnier, à Saint-Denis.

L’accessibilité universelle vise à concevoir des environnements, produits et services accessibles et utilisables par tous de manière indépendante. Elle prend en compte tous les besoins des utilisateurs quelles que soient leurs capacités ou caractéristiques.

Pour garantir la réalité de cet objectif, un soin particulier a été porté dès la conception du Centre aquatique olympique de la Plaine Saulnier par la Métropole du Grand Paris, son maître d’ouvrage.

Le nombre d’emplacement accessible aux personnes en fauteuils roulant dans les gradins est supérieur à 1 % du nombre total de place (qui est le seuil réglementaire). para athlète, Ici le para-athlète David Smetanine. © Mgp

L’accessibilité universelle vise à concevoir des environnements, produits et services accessibles et utilisables par tous de manière indépendante. © Mgp

Ainsi la rampe qui relie le Franchissement à la ZAC Saulnier et qui est partie intégrante du bâtiment répond aux contraintes liées à l’accessibilité des fauteuils roulants. La pente réduite (4 %) permet de connecter les différents niveaux bâtiments : le niveau 1 où sont situées les plages autour du bassin et le niveau 2 où sont situés les gradins. A l’intérieur de l’équipement, quatre ascenseurs permettent de desservir tous les niveaux du bâtiment.

Un local pour les chiens-guides

Pour les personnes mal-voyantes, un local spécifique a été créé dans le hall d’accueil du rez-de-chaussée où l’usager peut laisser son chien-guide, les règles d’hygiène ne permettant pas l’accès à un chien guide d’aveugle ou d’assistance dans tout le bâtiment. La signalétique a également été conçue pour être rendue visible pour les déficients visuels (choix de contrastes importants).

L’utilisation de plusieurs couleurs et travail sur les contrastes facilite le repérage, par exemple pour différencier des espaces semblables comme les vestiaires hommes ou femmes ou encore individuels et collectifs. Dans les grands volumes, un guidage par contraste tactile et visuel par mise en œuvre d’un carrelage avec un relief légèrement différent et antidérapant a été installé.

Des balises sonores permettant de faciliter l’accueil et l’information des personnes déficientes visuelles ont été mises en place. Positionnées au-dessus de l’entrée la balise, elles permettent, en délivrant un message sonore aérien, de localiser le point d’accès du bâtiment (système mis en fonctionnement pour la phase héritage)

Système « boucles magnétiques portatives »

Pour les spectateurs malentendants installés dans les gradins de la salle, un système radio avec récepteur individuel a été mis en place. Ce dispositif peut également être utilisé pour l’audiodescription pour les personnes malvoyantes. « Le nombre de douches adaptées aux personnes en situation de handicap dans les différents vestiaires du bâtiment est deux fois supérieur au minimum réglementaire, fait également valoir Guillaume Benoit, chargé de la mission des équipements olympiques de la Métropole du Grand Paris.

Le nombre d’emplacements accessibles aux personnes en fauteuils roulant dans les gradins est supérieur à 1 % au nombre total de place (qui est le seuil réglementaire). Un siège traditionnel est installé à côté permettant à un accompagnateur de s’asseoir aux côtés de l’usager utilisant un fauteuil roulant ce qui est une innovation peu répandue sur les enceintes sportives et permet aux personnes en situation de handicap d’être accompagnées.