Coup d’envoi de l’acte 2 du renouvellement urbain de Grand Paris Seine & Oise

L’acte 2 du renouvellement urbain sur le territoire de Grand Paris Seine & Oise a été signé le 15 septembre 2021 à Aubergenville (Yvelines). Les maires des communes membres de la communauté urbaine ont salué un projet collectif ambitieux et une « politique de la ville qui marche ».

Cet acte 2 du renouvellement urbain concerne quatre projets soutenus par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) : le Val Fourré à Mantes-la-Jolie, les Cinq quartiers aux Mureaux, la Noé à Chanteloup-les-Vignes et le secteur dit « centre-sud » à Limay. Un soutien sera apporté également par le département des Yvelines, dont le dispositif Prior subventionne en outre trois autres quartiers de Carrières-sous-Poissy, Poissy et Vernouillet.

De g. à dr. : Djamel Nedjar, 1er adjoint à Limay, François Garay, maire des Mureaux, Jean-Philippe Dugoin-Clement, vice-président du conseil régional, Raphaël Cognet, président de GPS&O, Raphaël Sodini, préfet délégué pour l’égalité des chances, Nicolas Grivel, directeur de l’Anru. © Jgp

Sur les sept communes impliquées, 3 357 logements sociaux seront réhabilités et 2 058 habitations seront construites. S’ajouteront cinq projets de cité éducative, le tout s’intégrant dans un ensemble de 240 ha aménagés. Coût de l’opération : près d’un milliard d’euros. « C’est une somme colossale, mais nos interlocuteurs comprennent nos problèmes : les bailleurs, les collectivités locales, la Région, le Département… Cela nous permet de mobiliser des moyens importants pour frapper un grand coup et agir sur tous les leviers à la fois, explique Raphaël Cognet, maire de Mantes-la-Jolie et président de la communauté urbaine GPS&O. L’acte 2 du renouvellement urbain va achever la mue de ces quartiers. »

Objectif de l’opération : lutter contre l’enclavement et accompagner la transition urbaine en reconnectant notamment les quartiers avec les villes, les commerces de proximité et les bassins d’emplois d’Ile-de-France. La réhabilitation du patrimoine est aussi au coeur du programme. Situés dans des territoires attractifs sur le plan urbain, social ou économique, les quartiers présentent des signes importants de dégradation et des bâtis vieillissants. »

« La politique de la ville doit se lire à l’échelle humaine »

Le problème numéro un, c’est l’accumulation de la pauvreté, des difficultés scolaires, sociales et sanitaires qui créent davantage de besoins. Il faut aérer tout cela ! », poursuit Raphaël Cognet. Une vision partagée par Nicolas Grivel, directeur de l’Anru, et par l’ensemble des maires des communes membres, comme Catherine Arenou, maire de Chanteloup-les-Vignes : « La politique de la ville doit se lire à l’échelle humaine. Nos réussites, c’est l’accompagnement des familles et des enfants. La politique de la ville, ça marche ! » Raphaël Sodini, préfet délégué pour l’égalité des chances, confirme : « Personne n’oserait imaginer ce que les quartiers seraient devenus si nous n’avions pas pris ce virage fondamental en 2004. »

« Aujourd’hui, c’est toute une série d’axes et de politiques sectorielles qu’on mobilise, particulièrement en faveur de l’aménagement et du soutien au logement social », a remarqué pour sa part Jean-Philippe Dugoin-Clément, vice-président de la région Ile-de-France. Du côté d’Action Logement, on salue la capacité de la communauté urbaine à « surmonter les problématiques sociales, économiques et les différences de visions politiques pour parvenir à un projet commun robuste, démythifier les quartiers ». Et montrer leur attractivité.

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